Genève-Verdon et retour en SG

Sortie Gorges du Verdon : 920 km en SG, du pur bonheur !

Beaucoup d'entre nous réservent leurs Puch à de courtes balades, par exemple celles de l'Amicale, où l'on est assuré de ne pas rester en rade, grâce à la voiture balai... Mais nos motos n'ont pas été conçues que pour cela : ce sont des routières, qui servaient pour les déplacements quotidiens autant que pour les vacances. Il suffit de parler avec les anciens de l'Amicale pour s'en souvenir...
Au moment de planifier mon déplacement vers les gorges du Verdon, comme je n'avais pas d'obligations le vendredi ni le lundi, j'ai donc décidé de laisser à ma famille le Picasso et de monter mon porte-bagages d'époque sur la Puch : tente canadienne d'un côté, matelas auto-gonflant de l'autre (l'âge venant, on a besoin de confort), sac de couchage sur le dessus, et les bagages proprement dits dans le sac de réservoir. Il restait de la place pour une éventuelle moto-stoppeuse, mais aucune ne s'est présentée...
Rappelez-vous, c'était l'été indien. Le départ vers le milieu de la matinée faisait penser à des vacances au mois d'août. Sitôt les environs de la grande ville passés, la Puch ronronnait d'un virage à l'autre, 4ème, 3ème, 4ème et ainsi de suite... La première étape en passant par Les Echelles (4ème, 3ème, 2ème parfois pour la montée...) m'a mené jusqu'à La Faurie, juste après la fin de la descente du col de la Croix-Haute, dans un camping recommandable, tranquille au bord du Buëch, avec un petit resto résolument local (on n'est pas loin du Vercors : Saint Marcellin, saucisson sec, petit vin rouge, au calme vu la saison...) La nuit un peu troublée par le brame du cerf et les aboiements furieux des chiens de chasse non loin de là... Au matin, la saison se rappelle à mon bon souvenir : tout est bien sec dans la tente, mais trempé à l'extérieur. Pas question de replier le matériel dans cet état. Il faut attendre que le soleil – un peu timide malgré le ciel dégagé – sèche le tout. Raison de mon arrivée limite limite à Castellane, à 14 heures pétantes !
Du week-end proprement dit, je ne vous dirai rien : vous l'avez vécu comme moi (et les internautes qui lisent ceci sans y avoir participé n'ont qu'à courir s'inscrire à l'Amicale Puch : ils pourront ainsi vivre la prochaine sortie et les suivantes!)
Le dimanche, après le délicieux repas de clôture à Castellane, il restait à regagner Genève (en roulant désormais au mélange, pour cause de câble de pompe à huile débranché, diagnostiqué à temps grâce aux observations d'André François, venu, rappelons-le, avec sa 250 TFS, compétition-client, qu'il a achetée neuve en 1952 et pilotée en course avec succès avant de la conserver pour la route!)...
Le retour serait une formalité en moto moderne, même en démarrant vers 16 h 30, mais assurément au-dessus des prétentions de la Puch et de son pilote. D'autant que la nuit tombe déjà assez vite fin septembre, et vous savez ce que c'est qu'un phare 6 volts alimenté par une batterie qui fait ce qu'elle peut avec ce qui lui reste de courant après avoir gavé les deux bobines... Il y a déjà des couacs de jour, alors... L'étape s'imposait. Après un bref épisode de pluie, qui m'a permis de tester ma bâche en plastique sur les bagages, elle a eu lieu à Serres, dans un camping encore plus calme que celui de l'aller (et pourtant, le jour même avait eu lieu un rassemblement de motos anciennes dont les tenanciers du camping m'ont dit le plus grand bien... A voir l'année prochaine?)
Au matin du lundi, ce n'est plus de l'humidité, c'est de l'eau partout (mais toujours pas à l'intérieur de la tente, ouf!) L'eau de la rosée tout simplement. Comme le ciel est parfaitement bleu, je me permets de replier la tente mouillée : elle séchera à la maison. Et c'est parti pour la Croix-Haute... Et un câble d'embrayage qui casse à la Tour du Pin. Je tente d'abord de trouver un marchand de vélos pour adapter un câble de frein, mais le premier passant auquel je m'adresse semble me prendre pour un fou : « Un marchand de vélos ? Mais... Qui est-ce qui... Non ! Non ! Y en a pas ! » Du coup, refroidi, je fais les 150 km restants sans embrayage... Le couple du moteur permet de reprendre au ralenti après deux ou trois poussées du pied. Un peu fastidieux toutefois dans la traversée de Chambéry, ses nombreux feux rouges et sa signalisation absente qui proclame : « Vous ne voulez pas prendre l'autoroute ? Dé...brouillez vous ! »
Au total, que du bonheur ! Faire de la route en Puch, c'est un voyage dans le temps autant que dans l'espace, et un excellent moyen de trouver la paix de l'esprit. L'Orient a le bouddhisme zen, nous on a la Puch !
Black SuGuS

salut Black Sugus

quelle aventure! 920 km en Puch et en camping en plus; bref, j'ai déjà fait quelques ballades de plus de 400 km dans la journée mais là, je suis battu.
je t'envie et quand tu passeras dans le coin,pour un futur périple, prends moi au passage...
enfin, tu camperas sans moi ou alors prévoir les massages le matin... ( même peut - être bien sans camper ! )
à propos de tes pannes, tu n 'avais sans doute pas les pièces nécéssaires...ah oui ton couteau suisse modèle officier, je sais, j'ai le même ! mais ça ne fait pas tout ?

alors la prochaine fois, tu glisseras dans ton coffre à outils le couteau suisse de l'Amicale Puch:
la liste des adhérents et peut être auras-tu un ami dépanneur local disponible pour t'aider ???
tiens d'ailleurs, je vais appliquer ce conseil tout de suite...on ne sait jamais.

bonne route à tous

ulysse